jeudi 3 mai 2007

Les Inquiétants Amis de Monsieur Sarkozy


Occident

Groupuscule politique français d’extrême droite, fondé en 1964 et dissous en 1968. Il fut remplacé par le GUD (Groupe Union Défense) et par Ordre Nouveau (cf . ci-dessous).

Ses membres fondateurs incluent :

Patrick Devedjian (conseiller politique et représentant de Nicolas Sarkozy)

Claude Goasguen (l'un des porte-parole de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy)

Gérard Longuet (proche de Nicolas Sarkozy)

Ou encore :

Alain Madelin (député UMP)

Pierre-Philippe Pasqua (fils de Charles Pasqua)

William Abitbol (futur conseiller de Charles Pasqua)

Jacques Bompard (ancien maire FN et actuel maire MPF d’Orange)




Idéologie

Fin 1965, le mouvement comptait 600 adhérents. De 1964 à 1968, on peut estimer à environ 1500 le nombre d'adhésions à Occident.

Les militants se disent prêts à défendre « l’armée française partout où elle se bat » pour faire barrage notamment à l’expansion du communisme et usent de slogans tels que « Tuez tous les communistes où ils se trouvent ! » Ils s'opposent également au Général de Gaulle, considéré comme le « bradeur » de l’Algérie française.

Le groupuscule s'en prend aussi à la franc-maçonnerie, au libéralisme politique et constituent « le Parti de la Nation française, le Parti de la seconde Révolution française, qui abolira les effets néfastes de la première ».

Il dénonce la démocratie, citant Louis-Ferdinand Céline : « Le gouvernement du peuple, pour le peuple, et par la vinasse », et dénonçant « le mythe de l'élection », qui doit être remplacé par la « sélection des meilleurs éléments de la communauté populaire, en vue de constituer une nouvelle élite, fondé

e sur le mérite et les talents ».

Il se montre ouvertement raciste. « Ce que nous refusons comme irréel, c'est la vision égalitaire qui prétend faire de l'humanité un ensemble de petits cubes égaux entre eux. De toute évidence, les hommes sont inégaux […] »

Les membres d'Occident se réfèrent au vichyste Robert Brasillach, célèbrent les vertus du « sang » (« Le sang obsèdera toujours l'esprit humain, sang mystique du Christ, sang biologique de la fécondation [sic], sang commun à tous les peuples d'Europe » écrit Occident université, n° 6, 5 mars 1965), exaltent l'« ethnie française », et affirment que : « Pervers et nuisible sous toutes ses formes, le libéralisme est l'ennemi le plus dangereux du nationalisme ».

Le terme « fasciste » n'est pas renié : « Dans toutes les démocraties, la jeunesse s'ennuie, et dans toutes les démocraties, il y a des "blousons noirs". Alors que dans les pays qualifiés de "fascistes", il n'y en a jamais eu. Cela tient au fait que tout fascisme est l'expression d'un nationalisme, qui seul peut cristaliser la volonté de la jeunesse en un immense élan révolutionnaire ; le nationalisme, c'est la jeunesse au pouvoir. »

Ainsi marqué à l'extrême droite, le mouvement connait cependant un tournant proaméricain suite notamment à l'éviction de Pierre Sidos et à la guerre du Vietnam qui amène plusieurs de ses membres à se remettre en question.




Faits d'armes

Dans le Quartier Latin de Paris, ils usèrent de violence contre les militants d'extrême gauche, en signe d'opposition à la représentation de la pièce de Jean Genet Les Paravents au Théâtre de l’Odéon à Paris en mai 1966, dont ils obtinrent finalement le retrait.

Le 12 janvier 1967, une petite équipe d’Occident attaqua les comités Viêt Nam sur le campus de l’université de Rouen, la « rixe » politique entraîna l’interpellation rapide d’une vingtaine de membres du groupuscule, dont Gérard Longuet, Alain Madelin et Patrick Devedjian.

Cette affaire alimenta la tendance paranoïaque des militants d’Occident, prêts à se soupçonner mutuellement de trahison.

Patrick Devedjian figurait en tête de liste des « balances » possibles. Convoqué sous le prétexte d’une réunion, le jeune militant fut soumis à un interrogatoire musclé et à la baignoire. Complètement nu, il enjamba la fenêtre et se laissa pendre dans le vide avant d’être embarqué par une ronde de police.

Trois mois plus tard, par anticommunisme, le mouvement apporte son soutien à la droite lors des élections législatives. Certains militants participent à la campagne des candidats gaullistes, ou, pour ceux qui ne pardonnent pas à Charles de Gaulle d'avoir accordé l'indépendance à l'Algérie, des candidats giscardiens. Leur aide se manifeste principalement par le collage d'affiches et la participation au service d'ordre.

Au début du mois de mai 1968, les militants d'Occident multiplièrent les provocations contre les gauchistes, au point que, selon Joseph Algazy, « Il est vraisemblable que ces violences dans les campus ont contribué, elles aussi, au déclenchement de l'explosion de Mai 68 » (L'Extrême droite en France de 1965 à 1984, pp. 57-58). Lorsque l'explosion intervint, les troupes d’Occident hésitèrent à rejoindre les barricades pour renverser le régime gaulliste qu’elles exécraient ou, au contraire, à lutter contre les gauchistes. Alain Madelin proposa un ralliement à la droite gaulliste mais ne put l'imposer : les militants se dispersèrent, les uns faisant campagne pour les gaullistes, les autres se rapprochant des républicains-indépendants, quelques-uns combattant les CRS.

Le décret du 12 juin 1968, dissolvant plusieurs mouvements extrémistes en application de la loi de janvier 1936, épargne Occident. René Capitant, ministre de la Justice, argue : « Le mouvement Occident a employé la violence, parfois, mais il ne s'est pas dévoilé comme un mouvement subversif. » La préfecture de police de Paris avait pourtant demandé sa dissolution dès le 24 juillet 1964, de même que le directeur central des Renseignements généraux, le 8 décembre 1966.

Le 27 octobre 1968, suite au saccage par les militants d'Occident du local du Snesup (Syndicat national de l'enseignement supérieur) puis du journal Action.

(...)

Le 31 octobre, devant les risques d'engrenage, Raymond Marcellin, ministre de l'Intérieur, faisait adopter par le Conseil des ministres la dissolution d'Occident, qui prit effet le lendemain 1er novembre 1968.

Plusieurs de ses membres, souvent les plus américanophiles, rejoignirent par la suite les mouvements libéraux ou conservateurs de droite, à l'instar d’Alain Madelin ou de Claude Goasguen. D'autres choisirent de continuer à l'extrême droite.




Commentaires des anciens membres

Pour Patrick Devedjian : « Je ne me suis jamais caché de mon passé. J’étais d’origine arménienne et c’était aussi une façon, pour moi, de me sentir français. J’étais anticommuniste et, finalement, je n’ai pas changé. »

Pour Gérard Longuet : « Pour des raisons personnelles, j’étais Algérie française et anticommuniste. J’ai fait un bout de chemin avec la FEN, avant de basculer vers Occident. Nous étions une bande de copains. Je n’ai jamais supporté que l’on m’interdise de m’exprimer. On se spécialisait dans la relation conflictuelle et musclée avec l’extrême gauche. On s’est pris des raclées, j’ai eu le cuir chevelu entamé. »

Pour Alain Madelin : « [J'étais animé par un] anti-communisme militant, extrême et passionné, qui a accompagné une bonne partie de ma vie d'étudiant. Et comme à ce moment-là, la France de l'anticommunisme était marginalisée, nous avons été systématiquement confinés à l'extrême droite. »

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Occident_%28mouvement_politique%29



GUD (Groupe Union Défense)

Le Groupe union défense (GUD), ou Groupe union Droit est une organisation étudiante française d’extrême droite, mi-groupe politique, mi-syndicat, créée en 1968 à la suite de l'interdiction du mouvement politique Occident.

Son premier nom fut Union Droit, dû au fait qu'il fut créé par d'anciens dirigeants d'Occident (Alain Robert, Gérard Longuet) à la faculté d’Assas. Il fut renommé en Groupe union et défense en 1970 pour permettre l'implantation hors des facultés de droit.

Le groupe prend pour logo la croix celtique et pour symbole le rat noir et participe à la fondation en 1969 d'Ordre Nouveau.

Quelques personnalités passèrent au cours de leurs études par le GUD, notamment Claude Goasguen. Si le groupe est à l'origine un pur produit parisien, d'autres Groupe Union Défense se sont sporadiquement, et avec plus ou moins de réussite, implantés dans les grands centres étudiants : Lille, Bordeaux, Aix, Nancy, Rennes, Nantes, et surtout Nice ainsi que l'université de Lyon 3.

Au cours des années 1970 et au début des années 1980, lié au Parti des forces nouvelles, le GUD édite, avec le Front de la jeunesse, le mensuel satirique Alternative qui popularisa les rats noirs, ses militants, dans la jeunesse française. Il fut par la suite la branche étudiante des mouvements Troisième Voie et Unité radicale (*)

L'idéologie de ce groupe varia avec les années, cependant, à partir de la seconde partie des années 1980, le GUD se revendiqua du nationalisme révolutionnaire.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_union_d%C3%A9fense

(*)Unité radicale : Après l'attentat raté de juillet 2002 contre le Président Jacques Chirac par Maxime Brunerie, membre du MNR et d’Unité radicale, le mouvement fut dissous par décret pour cause d' idéologie raciste et discriminatoire, antisémitisme, encouragement de la discrimination, de la haine et de la violence.




Ordre Nouveau

Ordre nouveau était un mouvement d'extrême droite actif entre 1969 et 1973 et dont la croix celtique était l'emblème.

Il est créé le 15 décembre 1969 par d'anciens membres du mouvement Occident regroupés dans le Groupe Union Défense (étudiants en droit de la faculté d'Assas). La première présidence fut confiée à l'avocat Jean-François Galvaire.

Le credo d'Ordre nouveau était « la renaissance du patriotisme, la promotion d'une hiérarchie des valeurs, ainsi que la restauration familiale et éducative. »

Ordre nouveau fut l'instigateur du rassemblement des nationalistes européens (les Phalangistes espagnols de Franco, le NPD allemand et le Mouvement social italien - MSI), pour une « patrie de demain. »

Généralement, Ordre nouveau apporta son soutien à la droite de gouvernement contre la gauche et l'extrême gauche, participant aux campagnes électorales.

Au cours de son deuxième congrès, les 10 et 11 juin 1972, Ordre nouveau adopta une stratégie qui donna naissance au Front national (FN) dans la perspective des élections législatives de mars 1973.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_nouveau_%28mouvement%29




1 commentaire:

corentin a dit…

merci pour l'info!
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