jeudi 3 mai 2007

Le Personnage Sarkozy

Biographie en date du 5 Mai 2007:

Nicolas Sarkozy (nom usuel de Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa), né le 28 janvier 1955 dans le XVIIe arrondissement de Paris, est un homme politique français. Ancien ministre, il est président du conseil général des Hauts-de-Seine. Il est également président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) et candidat à l'élection présidentielle française de 2007, soutenu officiellement par l'UMP.

Biographie

Origine et enfance

Il est le fils d'un immigré hongrois, Pál Sárközy de Nagybocsa (en hongrois nagybocsai Sárközy Pál) né à Budapest, en 1928, dans une famille de la petite noblesse hongroise (anoblie le 10 septembre 1628 par l'Empereur Ferdinand II, roi de Bohême et de Hongrie). Son ancêtre, un paysan qui s'est battu vaillamment contre les Turcs, n'a pas reçu de réel titre de noblesse mais seulement le droit de faire suivre son nom ("Sárközy", qui veut dire "petit lieu marécageux" en magyar, langue du pays) par celui de son village d'origine et l'usage d'un blason. Les armoiries de famille sont « de gueules à un loup d'or tenant en sa dextre un sabre dressé d'argent, soutenu d'une terrasse de sinople ». À l'arrivée de l'Armée rouge en 1944, la famille est expropriée et contrainte à l'exil. Après de nombreuses péripéties à travers l'Autiche et l'Allemagne, Pál Sárközy rencontre un recruteur de la Légion étrangère à Baden-Baden. Il s'engage pour cinq ans et fait ses classes en Algérie. Il est cependant déclaré inapte au départ pour l'Indochine, puis démobilisé à Marseille en 1948. Il francise alors son nom en Paul Sarközy de Nagy-Bocsa. Devenu publicitaire, il rencontre en 1949 Andrée Mallah, qu'il épouse. Cette dernière, fille d'un chirurgien du XVIIe arrondissement de Paris, juif séfarade de Salonique converti au catholicisme, est alors étudiante en droit.

Nicolas Sarkozy naît en 1955 dans le XVIIe arrondissement de Paris. Il a deux frères : Guillaume, né en 1952, futur chef d'entreprise dans le textile (vice-président du MEDEF entre 2000 et 2005) et François, né en 1957, qui devient pédiatre puis chercheur en biologie. Lorsque Paul Sarkozy quitte le domicile conjugal en 1959 et divorce, sa femme reprend ses études pour élever ses enfants. Elle devient avocate au barreau de Nanterre. Paul Sarkozy se remariera trois fois. De son deuxième mariage, il aura deux autres enfants : Caroline et Pierre-Olivier, banquier à New York.

Études

Nicolas Sarkozy commence ses années de collège au lycée public Chaptal, il y redouble sa sixième, puis entre au lycée privé Saint-Louis de Monceau. Il obtient le baccalauréat B en 1973 et sa famille s’installe à Neuilly. Après des études à l'université Paris X, il sort diplômé en droit public et en sciences politiques : il obtient une maîtrise de droit privé en 1978. Il finance ses études en étant, entre autres, livreur pour un fleuriste de la ville. Toujours en 1978, il est appelé sous les drapeaux, avant d’entrer à l'Institut d'études politiques de Paris. Il n'obtiendra pas le diplôme de fin d’études à cause de notes éliminatoires en anglais. Il soutient en 1981 un mémoire de DEA sur le référendum du 27 avril 1969.

En 1981, après avoir longtemps hésité à devenir journaliste, il se résout au dernier moment à passer le certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA), suivant ainsi les traces de sa mère.

Carrière d'avocat

Il est embauché par l'avocat Guy Danet puis devient l'un des trois associés du cabinet d'avocats parisien « Leibovici - Claude - Sarkozy », un cabinet comprenant onze avocats et spécialisé dans le droit immobilier. Cependant, l'exercice de l'activité d'avocat étant incompatible avec toute autre activité, il n'exerce pas cette profession pendant ses périodes d'activité gouvernementale mais, détenant un tiers des parts du cabinet, il reçoit un dividende des profits du cabinet (241 000 euros en 2002).

Mariages et enfants

Le 23 septembre 1982, Nicolas Sarkozy épouse Marie-Dominique Culioli, fille d’un pharmacien corse de Vico dont il a deux fils, Pierre (né en 1985) et Jean (né en 1987). Son témoin de mariage est Charles Pasqua.

En 1984, il rencontre Cécilia Ciganer-Albeniz lorsqu’en qualité de maire de Neuilly, il la marie à l’animateur de télévision Jacques Martin, qu’elle quitte pour lui en 1989. Après un divorce en quatre mois, il l'épouse en octobre 1996. Il a pour témoins Martin Bouygues et Bernard Arnault. Un fils, Louis, naît en 1997.

Formation politique

Il adhère à l'Union des Démocrates pour la République (UDR) en 1974 où il rencontre Charles Pasqua et Joseph Jeffredo et milite pour l’élection de Jacques Chaban-Delmas. En 1975 il devient le délégué départemental des jeunes des Hauts-de-Seine. En 1976, il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) nouvellement créé, sous le parrainage de Charles Pasqua à propos duquel il déclare en 1983 « tout le monde sait que je suis son double ». Il devient responsable de la section de Neuilly en 1976, secrétaire de la circonscription Neuilly-Puteaux en 1977, et est élu conseiller municipal de Neuilly en 1977.

Il est président du comité de soutien des jeunes à la candidature de Jacques Chirac en 1980.

En 1983, il devient maire de Neuilly-sur-Seine à 28 ans, succédant à Achille Peretti, décédé, mais aussi en prenant de court le prétendant en titre, Charles Pasqua, alors hospitalisé pour l’opération d’une hernie. Il est chargé de mission de mars 1987 à mai 1988 pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l'Intérieur. Il devient député à 34 ans et ministre du Budget à 38 ans.

Ministre du Budget

Lors de la large victoire de la droite aux élections législatives de 1993, il est réélu député de Neuilly au premier tour avec 64,90% des voix puis nommé ministre du Budget dans le gouvernement Édouard Balladur. Il y fait son apprentissage des rouages gouvernementaux. Il est le porte parole du gouvernement et il commence alors à se faire connaître du grand public.

Le soutien à Édouard Balladur

En 1995, il soutient Édouard Balladur contre Jacques Chirac pour la campagne présidentielle. À la suite de la victoire de Jacques Chirac, il n'obtient aucun poste ministériel dans le nouveau gouvernement d'Alain Juppé. Au cours d'un bref passage à une réunion nationale du RPR, le 15 octobre 1995, il est sifflé.

Élections européennes de 1999

D'avril à octobre 1999, il devient président par intérim du RPR, succédant à Philippe Seguin qui en avait démissionné brutalement. Il conduit conjointement avec Alain Madelin la liste RPR-Démocratie Libérale aux élections européennes de 1999, et devient tête de liste conséquemment au départ de Philippe Seguin. Ces élections sont marquées par une sévère défaite : la liste arrive en troisième position avec seulement 12,8 % des suffrages (contre 25,58 % pour l'union RPR-UDF, arrivée en première place, conduite par Dominique Baudis en 1994 et 16,4 % pour l'UMP en 2004), derrière celle de Charles Pasqua (13,1%). Il abandonne alors toute responsabilité au sein du parti et se retire de la politique nationale. Pendant cette période, il rejoint à nouveau le cabinet d'avocat dont il s'était mis en suspension et publie en 2001 un livre, Libre.

(...)

Ministre de l'Intérieur (2002-2004)

Article détaillé

En 2002, il soutient la réélection de Jacques Chirac. Celui-ci lui préfère Jean-Pierre Raffarin comme Premier Ministre mais le nomme ministre de l'Intérieur. Il impose un style « musclé » et fait de la sécurité sa priorité, déclarant vouloir s'affirmer par l'action.

Actions

Il soutient la mise en place du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) initiée en 1999 par Jean-Pierre Chevènement et intervient sur les dossiers de l'éducation et des retraites.

Extension du fichage génétique (ADN)

Article détaillé

Par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, complétée par la Loi Perben, le fichage ADN, instauré en 1998 et limité à l'origine aux délinquants sexuels, a été étendu à toute personne soupçonnée d'un quelconque délit (sauf délit d'initié ou financier), et laissées au libre choix des policiers et des gendarmes, sans que les preuves de culpabilité ne soient obligatoirement établies. Cette loi a permis le fichage génétique de faucheurs d'OGM et d'étudiants anti-CPE. Les personnes refusant de se laisser ficher risquent jusqu'à 15 000 euros d'amende et 1 an de prison.

Corse

Sa politique en Corse est marquée par le rejet de la proposition de réorganisation administrative pour laquelle Nicolas Sarkozy s'était engagé, suite au référendum local en date du 6 juillet 2003.

Yvan Colonna, recherché dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du préfet Claude Érignac, est arrêté après une cavale de quatre ans, l'avant-veille de ce référendum.

Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (mars à novembre 2004)

Article détaillé

Il est nommé ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en mars 2004, poste qu'il occupe pendant neuf mois. Il axe dans un premier temps sa politique sur la réduction du déficit; il annonce le respect en 2005 par la France du pacte de stabilité, avec un déficit de 2,9 % du PIB.

Au niveau industriel, il fait passer l'État de 50.4 à 41% du capital de France Télécom en septembre 2004, conclut le changement de statut d’EDF et GDF, et annonce la privatisation partielle du groupe Areva. Dans le secteur privé, il fait intervenir l’État pour empêcher le dépôt de bilan du groupe Alstom et favorise la fusion Sanofi/Aventis face à Novartis. En immiscant l'État français dans le marché aux dépens d'intérêts allemands (participations dans Aventis et approches de Siemens pour Alstom), il irrite Berlin. Il dénonce également les hausses de prix dans la grande distribution ou les banques, et signe des accords avec les professionnels concernés. Ces accords sont cependant contestés lors de leur signature par les syndicats, puisque selon eux, ils auront pour conséquence la réduction des postes administratifs et d’encadrement avec la suppression éventuelle de nombreux postes entre 2005 et 2007.

Nicolas Sarkozy ayant déclaré son intention de présenter sa candidature à l'élection présidentielle de 2007 et laissé entendre qu’il briguerait la présidence de l'Union pour un Mouvement Populaire (UMP) suite au départ d'Alain Juppé, Jacques Chirac, dans son entretien télévisé du 14 juillet 2004, le met en demeure de choisir entre ce dernier poste et le ministère. À une question à ce propos, le Président français lance « Je décide, il exécute » qui est mal perçu par les proches de Nicolas Sarkozy. Lors de la convention des 28 et 29 novembre 2004, il est élu président de l’UMP par les militants avec 85,1 % des voix. Le lendemain, il présente sa démission à Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin ; il est remplacé par Hevé Gaymard.

Bilan au Ministère de l'Économie
  • Exonération temporaires des donations jusqu’à 20 000 euros à chaque enfant et petit-enfant pour relancer la croissance (mesure du 10 juin 2004 au 31 mai 2005). Cette mesure a été finalement prolongée et amplifiée jusqu'au 31 décembre 2005.
  • Engagement à ne pas privatiser EDF-GDF : « Il n’y aura donc pas de privatisation d’EDF ni de GDF[...] Voilà la réalité des choses, la réalité incontournable ». Un an plus tard, le ministre de l'économie du premier gouvernement Dominique de Villepin (dans lequel il est ministre de l'Intérieur), cherche à céder des parts de GDF en vue de sa fusion avec Suez, et Nicolas Sarkozy, en tant que chef de file de l'UMP ne donne pas d'instruction contraire à ses parlementaires.
  • Vente d'une partie des réserves d'or de la banque de France, ainsi que de possessions immobilières.

Ministre de l’Intérieur (2005-2007)

Après le résultat négatif du référendum portant sur le Traité constitutionnel européen (29 mai 2005), le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin démissionne (31 mai 2005) et Nicolas Sarkozy obtient le poste de ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, au second rang de préséance. Il cumule ainsi un poste ministériel régalien avec la présidence de l’UMP, alors que ce cumul avait été jugé impossible par le chef de l’État lors de son interview du 14 juillet 2004. Il conserve en même temps la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine.

Au cours de l’une de ses interventions à propos de l’affaire Nelly Crémel, qui concerne l’assassinat d’une femme par deux repris de justice tout juste libérés, il demande à ce que le juge de remise des peines responsable de leur sortie de prison soit puni, ce qui vaut un rappel à l’ordre de la part de Dominique de Villepin et les reproches du Syndicat de la magistrature, invoquant la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice.

À la suite plusieurs incendies dans des immeubles insalubres ayant causé la mort de nombreuses personnes dont des enfants, Nicolas Sarkozy demande que les immeubles insalubres ou dangereux, souvent voués à la destruction, soient évacués. Des associations de défense des « sans-papiers », dont l’association Droit au logement, ont protesté, contre cette mesure y voyant un prétexte à l’expulsion sans relogement de nombreux locataires ou squatteurs. Ainsi, en août 2006, le plus important squat de France, à Cachan, est évacué par la police. En avril 2007 les expulsés de Cachan étaient presque tous relogés. Au mois de septembre 2005, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire intervient devant les préfets Le Monde diplomatique.

Dans son livre La République, les religions, l’espérance il parle de la reconnaissance des « nouveaux mouvements spirituels », expression commune à de nombreux groupes. Nicolas Sarkozy, après avoir rencontré, le 30 août 2005, l’acteur Tom Cruise, membre du mouvement, a expliqué ne pas avoir d’opinion arrêtée sur la scientologie.

Ses relations avec les habitants des "banlieues"

Les relations entre le ministre et une partie des jeunes de quartiers dits « sensibles » se tendent. Le 20 juin 2005, Nicolas Sarkozy en effectuant une visite dans une cité de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), au lendemain de l'homicide d'un enfant de 11 ans victime de balles perdues, déclare : « Les voyous vont disparaître, je mettrai les effectifs qu'il faut, mais on nettoiera la Cité des 4000 ». Une dizaine de jours plus tard, lors d'une nouvelle visite à La Courneuve, il déclare également : « Le terme "nettoyer au Kärcher" est le terme qui s'impose, parce qu'il faut nettoyer cela ». Les mots « nettoyer » et « Kärcher » feront l'objet d'une vive polémique et sont à l'origine de la rupture avec le Ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag.

Le 26 octobre 2005, les journaux télévisés diffusent une séquence sur la visite de Nicolas Sarkozy, à 22 heures, dans un quartier défavorisé d'Argenteuil. La relation avec la population est décrite comme houleuse (avec notamment des jets de pierre) et les images le montrent disant « Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser ». L'usage du mot « racaille » par le ministre sera à l'origine d'une importante polémique dans la presse et suscitera l'hostilité de certains jeunes issus de quartiers « sensibles ».

L'Humanité soupçonne le ministre d'avoir délibérement employé une expression choquante pour occuper l'espace médiatique. Les jeunes des quartiers à problèmes craignent d'être utilisés comme figures pour effrayer et permettre à Nicolas de mener sa politique sur la sécurité.

Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises

Article détailléArticle détaillé : Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises.

En octobre 2005, après la mort dans un transformateur EDF de deux adolescents qui fuyaient la police, leur accusation par Nicolas Sarkozy sur la foi des rapports de police, rapidement avérés faux, et l’agitation menée dans la cité par certains de leurs amis, des émeutes éclatent en banlieue de Paris, qui se répandent en province. En tant que ministre de l’Intérieur, et suivant les instructions du président de la République et du Premier ministre, Nicolas Sarkozy prône et applique une tolérance zéro, et annonce que les sans-papiers ayant participé aux émeutes, seront expulsés du territoire. Une partie de la gauche demande la démission du ministre tandis que certains médias jugent sévèrement son action. Au terme des émeutes, 597 personnes ont été incarcérées sur les 2 734 personnes placées en garde à vue, mais seul un Malien a été expulsé, tandis que 6 autres personnes attendent encore qu’un jugement soit rendu. Il est à noter que malgré la dureté des affrontements, les dégâts considérables – en millions d’euros – occasionnés par les émeutiers (écoles, bibliothèques et entreprises détruites, automobiles brûlées, etc.), il n’y eut qu'un mort et une blessée grave.

Selon Nicolas Sarkozy, les émeutes sont le fait de « bandes organisées », de « véritables mafias ». Toutes ces informations seront par la suite démenties par un rapport public des Renseignements généraux qui parle plutôt de « révolte populaire des cités ».

Crise du Contrat première embauche

Article détaillé : Contrat première embauche.

En janvier 2006, Dominique de Villepin annonce la mise en place d'un Contrat première embauche destiné selon lui à réduire le chômage des jeunes, qui s'appuie sur les réflexions développées par des proches de Nicolas Sarkozy sur la réforme des contrats de travail. Dans un premier temps, l'UMP diffuse donc des communiqués dans lesquels elle signale que « les propositions présentées par Dominique de Villepin ont été élaborées à la suite de plusieurs entretiens avec Nicolas Sarkozy », et que « ce contrat est issu d’une proposition de la Convention thématique de l’UMP. » Cependant, durant la montée des protestations après les vacances scolaires et universitaires de février, Nicolas Sarkozy prend ses distances avec ce projet.

Durant la crise opposant le gouvernement et les syndicats d'étudiants et de travailleurs, Nicolas Sarkozy tiendra uniquement son rôle de Ministre de l'Intèrieur et ne s'exprimera que peu sur la loi sur l'égalité des chances. Certains députés de l'UMP prendront position au sein de l'Assemblée Nationale afin d'inciter le gouvernement à discuter avec les syndicats et mettre fin à une crise devenue nationale.

Après l'allocution de Jacques Chirac du 31 mars annonçant l'aménagement du CPE, le président confie la conception de la nouvelle loi aux parlementaires de l'UMP dont Nicolas Sarkozy est le président.

Le 10 avril, Jacques Chirac annonce le « remplacement » du CPE par des mesures plus ciblées sur les jeunes non diplômés.

Loi relative à l’immigration et à l’intégration

Article détaillé : Loi relative à l'immigration et à l'intégration.

Cette loi initiée par Nicolas Sarkozy en 2006 propose une évolution significative du droit de l’immigration en France. Elle se présente comme l’instrument de la mise en œuvre d’une « immigration choisie au lieu d’une immigration subie ». Elle se concentre sur deux points :

  • Durcissement des conditions de régularisation des sans-papiers et du regroupement familial. Ces mesures sont qualifiées de « régression sécuritaire », par exemple par la Ligue des droits de l'Homme ou le RESF qui lutte depuis 2004 contre l’expulsion de France d’enfants mineurs scolarisés ayant des parents « sans-papiers », et qui qualifie Nicolas Sarkozy de « Ministre de la chasse aux enfants ». Ce dernier tente de désamorcer les critiques début juin 2006 en donnant des directives pour que des familles de ce type soient régularisées ; d’après le RESF, 80 % des personnes visées ne sont pas concernées par ces nouvelles directives. En effet, à l’été 2006, Nicolas Sarkozy annonce 6 000 régularisations, soit un cinquième des demandes. Parmi les réactions politiques, d’un côté Jack Lang déplore qu’il ne s’agisse pas d’une régularisation massive, comme dans d’autres pays européens, tandis que d’un autre côté Philippe de Villiers exprime son refus des régularisations, et son souhait d’expulser tous les sans-papiers. Le 16 mars 2007 un communiqué de l’ANAFE repris par le RESF et un article des Dernières Nouvelles d’Alsace explique que : « Deux jeunes hommes, victimes de persécutions dans leur pays, ont été renvoyés à leurs bourreaux car, selon la sentence favorite du ministre de l’Intérieur, "ils avaient vocation à être reconduits dans leur pays". Ce qui a été fait. Issa est en prison au Tchad, Elanchelvan a été exécuté par l'armée sri lankaise. »
  • Retour à une immigration de travailleurs, fermée depuis 1974, dans plusieurs secteurs de l’économie (BTP, restauration, travail saisonnier, vente, informatique…), sans avoir à justifier que ces emplois ne peuvent être pourvus par des Français. Cette proposition voit l’opposition de plusieurs dirigeants africains, dont le président sénégalais qui estime qu’il s’agit d’un « pillage des élites ». Nicolas Sarkozy se rend au Sénégal, au Mali, où il est « chahuté » par des manifestants : tandis qu’il tente d’expliquer sa loi, il est, dans ces pays africains, également accusé de racisme.
Habilitations à l’aéroport de Roissy

Après les déclarations de Philippe de Villiers dans le livre Les Mosquées de Roissy sur le péril islamiste qui pèserait sur l’aéroport Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il y aurait 122 individus « plus ou moins » suspects travaillant à Roissy sur 83 000 habilitations délivrées et qu’ils feraient l’objet de procédures d’abrogation d’habilitation.

Le 21 octobre 2006, il a justifié l’abrogation de 43 habilitations au motif que ces personnes auraient des « pratiques radicales » et qu’il préférait risquer « un contentieux devant un tribunal plutôt qu’un drame ». Quatre bagagistes, dont les habilitations ont été retirées, ont déjà interjeté un recours devant le tribunal administratif de Bobigny, le retrait de cette habilitation justifiée par le préfet par le « comportement » de ces bagagistes leur paraissant discriminatoire car fondé sur leur pratique de la religion musulmane ou leurs idées politiques. La CFDT a porté plainte auprès du procureur de la République de Bobigny pour discrimination. La CFTC d’Air France a annoncé avoir déposé un préavis de grève pour le lundi 23 octobre, dénonçant un « durcissement » dans l’attribution des badges aéroportuaires. Le MRAP dénonce les « ravages de la stigmatisation » et décide de poursuivre le préfet pour discrimination en raison des origines ethniques.

Projet de loi sur la prévention de la délinquance

Nicolas Sarkozy a initié dès 2006 un projet de loi sur la prévention de la délinquance. Parmi les points-clé de ce projet, il a insisté pour que soient détectés dès le plus jeune âge d'éventuels troubles du comportement. La loi a été votée et validée par le Conseil constitutionnel, mis à part deux articles qui prévoyaient la responsabilisation des magistrats instructeurs.

Un autre point est le durcissement et la répression d’activités sur Internet, en particulier la diffusion de scène de violence, visant le Happy slapping, avec un emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans. Mais la Ligue ODEBI dénonce qu'au prétexte de cette lutte, Nicolas Sarkozy en profite pour censurer la diffusion d'images de violences policières, elles aussi condamnables jusqu'à 5 ans d'emprisonnement lorsque diffusées par de simples citoyens.

Bilan

Le 8 juin 2006, lors d’une conférence de presse, Nicolas Sarkozy présente un bilan de son action au ministère de l’Intérieur depuis son arrivée en 2002. Dans ce bilan, il présente des chiffres issus d’études de l’Observatoire national de la délinquance (OND) réalisées depuis 1998. Ces chiffres lui permettent de comparer la période où il est (mais aussi partiellement Dominique de Villepin) ministre de l’Intérieur, aux années de législature socialiste. Les chiffres de l’insécurité qu’il présente sont globalement en baisse (en moyenne de 3 %) sur la période 2002-2005, à l’exception des violences aux personnes. Cette tendance se serait poursuivie en 2006 (délinquance globalement en baisse mais hausse des violences aux personnes). Le taux d’élucidation présente une amélioration en passant de 26,3 % en 2002 à 31,8 % selon l’INSEE, bien que la méthode de calcul de ce taux ait été discutée. Le Canard enchaîné attribue la baisse de la délinquance à la forte baisse des vols de téléphones portables, responsables à eux seuls de 40% des infractions.

En réaction à ce bilan, qui n’intègre pas le nombre de voitures brûlées et les dégradations volontaires commises lors des émeutes de fin 2005, le Parti socialiste invoque la forte augmentation des violences faites aux personnes durant le ministère de Nicolas Sarkozy, et établit des liens entre cette augmentation et le discours et les décisions, qu’il avait critiquées, du ministre (voir plus haut). Il affirme aussi que la notation des fonctionnaires de police dépendant désormais du nombre d’infractions constatées (divers reportages sont passés à ce sujet sur le JT de France 2), cela introduit un biais à la baisse des statistiques collectées dont l’exactitude devient contestable, et souligne à cet égard que la comptabilisation des violences aux personnes, en hausse, est précisément obligatoire. En réaction à ce même bilan, Alain Bauer (président de l’observatoire national de la délinquance) indique que l’indicateur de la violence continue d’augmenter inexorablement chaque année quelle que soit la législature au pouvoir.

En matière d’immigration, l’immigration légale continue de se développer mais à un rythme moins soutenu, suite à la baisse du nombre de titres de séjour délivrés (-2,57 % en 2005 par rapport à 2004). Cette baisse du nombre de titres délivrés est la première depuis 10 ans. En parallèle, les expulsions d’immigrés clandestins ont doublé entre 2000 et 2005 (passant de 10 000 à 20 000).

Après que Nicolas Sarkozy ait souhaité démissionner du Ministère de l'Intérieur pour s'investir à temps plein dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2007, le 19 mars 2007, Jacques Chirac annonce la date de démission du ministre de l'Intérieur : Nicolas Sarkozy quitte ses fonctions le 26 mars, laissant la place à François Baroin.

Campagne présidentielle de 2007

Article détaillé : Élection présidentielle française de 2007.

Nicolas Sarkozy est candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2007. Sa déclaration a été faite dans une interview à la presse régionale réalisée le 29 novembre 2006, bien qu'il avait fait connaître aux journalistes en 2004 sa volonté de se présenter aux élections présidentielles.

Les mots d'ordre de sa campagne sont la restauration de la confiance dans la politique, « la rupture tranquille », et l'ordre en mouvement. Les journalistes y voient une référence au slogan de François Mitterrand, la « force tranquille ».

Le 10 janvier 2007, le Parti socialiste rend public un ouvrage rédigé par Éric Besson et intitulé L’inquiétante « rupture tranquille » de Monsieur Sarkozy dans lequel ce dernier est accusé de dissimuler une idéologie de « néo-conservateur à passeport français » derrière des apparences de pragmatisme. L'UMP réagit vivement, parlant d'« attaques personnelles aux accents xénophobes douteux ».

Le dimanche 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy est élu candidat de l'UMP à l'élection présidentielle suite à un vote en sa faveur de 98,1 % des votants et un taux de participation de 69 % des adhérents (Nicolas Sarkozy était le seul à présenter officiellement sa candidature à la candidature au sein de l'UMP après l'abandon de Dominique de Villepin et Michèle Alliot-Marie) , durant un congrès de l'UMP réunissant entre 30 000 et 110 000 (!) personnes suivant les sources (!) ; le budget annoncé avant celui-ci est de 3,8 millions d'euros.

Le lundi 26 mars 2007, Nicolas Sarkozy quitte le ministère de l'Intérieur pour se consacrer pleinement à sa campagne présidentielle, espérant vaincre "la barrière du ministre d'État" et ouvrant une "nouvelle étape de la campagne". L'annonce de son départ avait été faite le 21 mars par Jacques Chirac dans une allocution télévisée. François Baroin prend sa succession place Beauvau.

Patrimoine

Nicolas Sarkozy a indiqué le 18 janvier 2007 qu'il paie l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) depuis 2006, qu'il possède un patrimoine imposable de 1,137 million d'euros déclaré au 1er janvier 2006 et s'est acquitté d'une somme de 1 988 euros à ce titre. Il n'a pas détaillé le contenu de son patrimoine, ce qu'avaient fait avant lui les autres candidats.

Le 26 novembre 2006, le couple Sarkozy a perçu 1 933 130 euros de la vente de son appartement à Neuilly sur seine.

Plusieurs questions restent sans réponse selon notamment le Canard Enchaîné.

Spam

Un courrier électronique soutenant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy pour 2007 est envoyé à plusieurs dizaines de milliers d'internautes en 2005. Certains assimilent cette pratique à du spam. Plusieurs plaintes pénales ont été enregistrées et une enquête a été lancée.

Suite à cette affaire, la CNIL a confirmé que « la prospection politique opérée par courrier électronique ne peut concerner que des personnes qui y ont consenti : sur ce point, la CNIL aligne le régime protecteur que la loi prévoit en matière commerciale à la prospection politique. Les gestionnaires de bases d’adresses qui n’auront pas prévu cette information devront recontacter individuellement les personnes pour les informer d’une possible utilisation politique de leurs adresses et les mettre en mesure de s’y opposer ».

Prises de position

Relation avec les électeurs du Front national

Nicolas Sarkozy a à plusieurs reprises et ce depuis 1998 rappelé son intention de récupérer les électeurs de Front national. Nicolas Sarkozy dénonce parallèlement les positions du Front national, comme lors de son débat avec Jean-Marie Le Pen lors de l'émission « 100 minutes pour convaincre », où il a affirmé son opposition avec les idées d'extrême droite. Des personnalités politiques de l'opposition lui reprochent de vouloir s'attirer l'électorat du Front national. Ainsi, Jack Lang affirme que « Nicolas Sarkozy est un républicain, à la différence de Le Pen » mais parle de « dérive paraxénophobe ». De la même façon, Act-Up ou les Guignols de l'info présentent médiatiquement le ministre de l'Intérieur et Jean-Marie Le Pen sur un pied d'égalité. Ainsi, en janvier 2006, l'association Act Up publie des affiches comportant la photographie de Nicolas Sarkozy et le slogan « Votez Le Pen ».

Le livre de Nicolas Sarkozy, Témoignage, a été préfacé dans sa version italienne par Gianfranco Fini président du parti politique italien Alliance nationale (parti issu du MSI) parti issu du néo-fascisme italien mais ayant pris ses distances avec cette idéologie depuis 1995. Le précédent livre de Nicolas Sarkozy, La République, les religions, l'espérance, était lui aussi préfacé par cette même personne dans la version italienne, le quotidien italien Panorama indiquant même une amitié entre les deux hommes.

Reprise de points du programme du Front national

Le collectif Ré-So, qui s'affiche publiquement contre Nicolas Sarkozy, estime dans un article que plusieurs points du programme du Front national ont déjà été appliqués par Nicolas Sarkozy lors de ses mandats ministériels. Il s'agit de points comme la coopération étroite entre la police et la Justice, la facilitation des contrôles d'identité, l'instauration d'une période probatoire pour tous les mariages mixtes et l'expulsion effective des immigrés clandestins. Certaines de ces mesures étaient déjà effectives mais ont été renforcées.

Certaines autres de ses mesures et positions sont critiquées par Jean-Marie Le Pen : réforme de la double peine, prise de position en faveur de la discrimination positive, du financement public de mosquées et de quotas d'immigration, positions que le Front National combat. Nicolas Sarkozy s'est également prononcé en faveur du droit de vote des résidents étrangers, en situation régulière et présent depuis au moins 10 ans sur le territoire français, aux élections locales. Il a par ailleurs encouragé la nomination d'un «préfet musulman», Aïssa Dermouche, nommé préfet du Jura.

Europe

Après l'échec en France du référendum sur le projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe, Nicolas Sarkozy propose qu'un directoire formé des six plus grands pays prennent la direction des affaires européennes. « Je souhaite enfin — sur un plan qui n'est pas institutionnel, mais davantage politique — que [...] nous fassions en sorte que les 6 principaux pays [...] qui représentent 75 % de la population de l'Union, jouent un véritable rôle de moteur de l'Union européenne ». Cette vision de l'Europe est perçu par les autres membres de l'UE (les scandinaves notamment) comme de l'impérialisme au pire, une perte de souveraineté au mieux, entrainant un rejet en bloc du projet de la construction européenne. Opposant au ministre, Alexis Dalem, chercheur à l'Institut d'études politiques de Paris et corédacteur en chef de la revue officielle du Parti socialiste, polémique en réduisant son bilan à une « instrumentalisation des questions européennes au profit de l’affichage médiatique, faiblesse de l’engagement européen, accord avec la vision britannique d’une Europe réduite à un grand marché voué au libéralisme économique ».

Prise de position concernant la recherche et les nouvelles technologies

Loi DADVSI

Nicolas Sarkozy a pris parti en faveur de la loi sur les Droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information. Lors de la conférence Web3, il laisse entendre que la loi DADVSI sera complétée, notamment en définissant le téléchargement comme un « crime ». Michel Rocard critique ces orientations en estimant que « l'idée de Sarkozy de criminaliser 2,5 millions de jeunes qui téléchargent n'est pas tenable ».

Propos innéistes

En avril 2007, Nicolas Sarkozy, dans un entretien avec le philosophe libertaire Michel Onfray accordé pour la revue Philosophie Magazine, déclare qu'il est « inclin[é] (…) à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie », et que des jeunes se suicideraient « parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité ». Il nuance par la suite ses propos, indiquant qu'il ne tient « qu'une partie » du comportement pour inné.

Ces propos provoquent une vive polémique, notamment de la part de l'archevêque de Paris, André Vingt-Trois, de la plupart des autres candidats à l'élection présidentielle, de scientifiques comme l'ancien membre du Comité national d'éthique et professeur de génétique Axel Kahn ou encore de plusieurs pédopsychiatres.

Controverses

Relations avec le groupe Lasserre

Nicolas Sarkozy a été mis en cause mi-février 2007 au sujet de ses relations avec ce groupe immobilier, en charge de la plupart des opérations à Neuilly depuis 1980. Selon les articles publiés par le Canard enchaîné dans ses éditions des 28 février, 7 et 14 mars, incluant des photocopies de factures, le décompte détaillé des aménagements complémentaires et des analyses faites à partir des actes notariés de la Conservation des hypothèques, Nicolas Sarkozy :

  • aurait fait bénéficier en mars 1997 le groupe Lasserre d’un « cadeau » de 5 millions de francs (750 000 euros) sur l'achat des droits à construire sur l'île de la Jatte.
  • a acheté en juin 1997 un appartement au groupe Lasserre, groupe qui par ailleurs était le principal partenaire immobilier de la ville de Neuilly-sur-Seine dont il était maire.
  • aurait bénéficié lors de cet achat d’une réduction d’au moins 750 000 francs (114 340 euros) et également de prestations pour des aménagements complémentaires de 1 832 000 francs (279 290 euros), dont il a acquitté 400 000 francs (60 980 euros).

La presse nationale et internationale, a fait état des articles publiés le Canard enchaîné. Nicolas Sarkozy, de son côté, a démenti l’ensemble de ces allégations sans apporter d’explications quant aux factures et décompte publiés par ce journal, à l’exception de celle concernant un escalier en chêne.

Affaire Clearstream 2

Article détaillé Article détaillé : Affaire Clearstream 2.

Le nom de Nicolas Sarkozy apparait indirectement sur les listings truqués de la société Clearstream. Par le biais de son avocat Thierry Herzog, il se porte partie civile dans cette affaire le 31 janvier 2006, relançant ainsi une affaire alors assoupie, relance à l'origine d'une importante crise politique en avril-mai 2006. Selon le corbeau, le ministre de l'Intérieur aurait disposé de deux comptes dans une banque milanaise, la Banca popolare di Sondrio, déguisés sous des noms tirés de son identité complète, rappelant ses origines hongroises : Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa. Par-là, le corbeau sous-entendait que les personnes citées par le courrier, y compris Nicolas Sarkozy, auraient touché des pots-de-vin dans l'affaire des frégates de Taïwan.

Nicolas Sarkozy exige des explications auprès de Dominique de Villepin, alors ministre de l'Intérieur, et du patron de la DST. La Banca popolare di Sondrio reçoit une commission rogatoire par l'intermédiaire du tribunal de Milan le 5 novembre 2004 et envoie une réponse négative le 16, affirmant que Clearstream ne détient pas de comptes personnels. Malgré cette célérité de la banque, ces résultats innocentant Nicolas Sarkozy n'ont été communiqués au juge Renaud Van Ruymbeke qu'à la fin de 2005. Le journaliste Stéphane Denis affirme dans une interview au Point du jeudi 11 mai qu'il avait transmis en septembre 2004 et avril 2005 un message oral du général Rondot à Nicolas Sarkozy sur l'enquête Clearstream. Nicolas Sarkozy a été entendu le 11 mai 2006 en tant que témoin assisté par le juge Jean-Marie d'Huy chargé de l'enquête.

Imad Lahoud, l'auteur présumé des falsifications des listings, a affirmé début novembre 2006 (après l'avoir précédemment nié) qu'il avait rencontré Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'économie, deux fois en 2004 pour « évoquer » ce dossier, ce que Sarkozy dément prouvant que le jour de la "rencontre" avancée par Lahoud, il était en voyage à l'étranger. Il assure en outre n'avoir appris toute l'histoire que par voie de presse. Le journaliste Éric Decouty , affirme pour sa part que Nicolas Sarkozy aurait été mis au courant de la manipulation dont il était l’une des cibles plus tôt qu’il ne le prétend (2005) et qu'il a essayé de tirer profit politiquement de cette situation en laissant faire.

Article détaillé Article détaillé : Affaire de la Fondation Hamon.

Médias

Par contraste avec la période qui a suivi les défaites de 1995 et de 1999, Nicolas Sarkozy est l'objet d'une importante médiatisation depuis 2002. Il réalise ainsi dans l'émission Cent minutes pour convaincre le plus gros score d'audience à l'époque pour une émission politique en 2003, avec 7,73 millions de téléspectateurs. Il est le seul à avoir été invité trois fois à cette émission. En 2007, avec l'émission J'ai une question à vous poser (produite par Dominique Ambiel, membre de l'UMP), il atteint un pic de 9,7 millions de téléspectateurs (et environ 8 millions en moyenne).

Il fait de son épouse un de ses principaux conseillers dans ses ministères, puis son chef de cabinet à la présidence de l'UMP. Son couple et sa famille, mêlés à ses actions publiques et ainsi mis en scène, s'affichent dans les médias. Mais en mai 2005, des problèmes conjugaux surgissent et sont largement médiatisés, en particulier dans Le Matin, que Nicolas Sarkozy attaque en justice. Et le 26 août 2005, Paris-Match présente même à la une Cécilia avec son ami Richard Attias. À la suite de cette publication, Nicolas Sarkozy, furieux, aurait usé de son influence auprès d'Arnaud Lagardère, dont le groupe est propriétaire de Paris-Match, pour faire limoger le directeur de l'hebdomadaire, Alain Genestar, selon ce dernier qui quittera son poste une année plus tard. Après le reformation de son couple, Nicolas Sarkozy explique au début de 2006 qu'il « regrette » d'avoir présenté sa famille trop médiatiquement.

Selon le Canard enchaîné, Nicolas Sarkozy serait intervenu pour empêcher la publication d'un livre de Valérie Domain sur Cécilia Sarkozy chez First Editions en octobre 2005. Ce qui déclenche en France un débat sur la médiatisation de la vie privée des hommes politiques. La "biographie" de Cécilia Sarkozy par Valérie Domain a finalement été publiée, sous forme de fiction, le 8 février 2006, sous le titre Entre cœur et raison aux éditions Fayard. Le syndicat de journalistes SAJ-UNSA l'accuse par ailleurs d'être intervenu pour que l'accréditation permettant à un journaliste de recevoir des informations directement de l'administration, soit ôtée à Raphaëlle Picard, de l’AFP, auteur d’un reportage sur des perquisitions menées par erreur, lors de la descente massive de police aux Mureaux, à 5h30 du matin le 4 octobre 2006. Cette descente a provoqué une enquête sur son déroulement et ses conséquences. Une source anonyme interne du journal Libération, confirmée par son PDG Laurent Joffrin, affirme que Nicolas Sarkozy a appelé, le 7 mars 2007, l'actionnaire principal du journal, Édouard de Rothschild, pour se plaindre d'un titre qu'il jugeait outrancier : « Impôt sur la fortune de Sarkozy : le soupçon », en qualifiant Libération de « journal de gauche de merde ». Le lundi 16 avril 2007, Joseph Macé-Scaron, l'ancien directeur du Figaro Magazine, affirme sur RTL qu'il a été « démissionné » du Figaro pour avoir refusé de céder à des pressions sarkozystes ; il estime que des menaces sont exercées par Nicolas Sarkozy sur l'ensemble des journalistes politiques.

Anecdotes

  • Il est surnommé « Sarko » par ses partisans comme par ses adversaires.
  • Le mercredi 12 juillet 2006, Nicolas Sarkozy inaugure son personnage de cire au musée Grévin.
  • Nicolas Sarkozy a reçu le prix Iznogoud 1999 suite à son échec aux élections européennes.
  • Nicolas Sarkozy a été la cible d'un bombardement Google associant son nom au mot-clé Iznogoud, le vizir qui veut devenir « calife à la place du calife » dans la bande dessinée éponyme.
  • Privacy International a décerné à Nicolas Sarkozy le prix Orwell 2005 pour l'« Ensemble de son Œuvre ». Ce prix est décerné chaque année par Privacy International et ses partenaires dans une dizaine de pays. Il s’agit de "Big Brother Awards" récompensant les institutions, sociétés ou personnes s’étant distinguées par leur mépris du droit fondamental à la vie privée ou par leur promotion de la surveillance et du contrôle des individus (http://bigbrotherawards.eu.org/-Big-Brother-Awards-2005-.html).

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Sarkozy

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